Page:Goethe - Poésies, trad. Blaze, 1843.djvu/56

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le-champ ; la friponne réfléchit un moment, puis chanta et rit comme avant :

Tra, la, la ! leralla !

Un autre lui offrit des rubans, et le troisième offrit son cœur ; mais des cœurs et des rubans elle se moqua comme des agneaux : et toujours :

La, la ! leralla !





LA CONVERTIE.


À l’éclat de la pourpre du soir, le long du bois j’allais seulette : Damon, assis, jouait de la flûte, que les rochers à l’entour en retentissaient :

Tra, la, la !

Et voila qu’hélas ! il m’attira près de lui, puis m’embrassa si bien, si tendrement ! Moi, je lui dis : « Joue encore. » Et le bon garçon déjouer :

Tra, la, la !

Mon repos maintenant est perdu, mon bonheur s’est envolé, et je n’entends plus dans mes oreilles que les sons d’autrefois :

Tra, la, la, leralla, ralla ! etc.



COMMENT JE FUS SAUVÉ.


Ma maîtresse m’était infidèle, j’en devins l’ennemi de toute joie ; je courus à une eau rapide, l’eau passait vite devant moi.

Je restai la, désespère, muet ; ma tête était comme avinée, je manquai de tomber dans le fleuve, le monde tournait autour de moi.