Page:Goethe - Werther, 1845, trad. Leroux.djvu/136

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me prend quelquefois un accès de courage exalté, sauvage ; et alors… si je savais seulement où… j’irais.

Le même jour, au soir.

Mon journal, que je négligeais depuis quelque temps, m’est tombé aujourd’hui sous la main. J’ai été étonné de voir que c’est bien sciemment que j’ai fait pas à pas tant de chemin. J’ai toujours vu si clairement ma situation ! et je n’en ai pas moins agi comme un enfant. Aujourd’hui je vois tout aussi clair, et il n’y a pas plus d’apparence que je me corrige.




10 août.

Je pourrais mener la vie la plus douce, la plus heureuse, si je n’étais pas un fou. Des circonstances aussi favora-