21 août.
Vainement je tends mes bras vers elle, le matin, lorsque je m’éveille d’un pénible rêve ; en vain, la nuit, je la cherche à mes côtés, lorsqu’un songe heureux et pur m’a trompé, que j’ai cru que j’étais auprès d’elle sur la prairie, et que je tenais sa main et la couvrais de mille baisers. Ah ! lorsque, encore à demi dans l’ivresse du sommeil, je la cherche, et là-dessus me réveille, un torrent de larmes s’échappe de mon cœur, et je pleure, désolé du sombre avenir qui est devant moi.
22 août.
Que je suis à plaindre, Wilhelm ! j’ai perdu tout ressort, et je suis tombé dans un abattement qui ne m’empêche pas d’être inquiet et agité. Je ne puis rester oisif, et cependant je ne puis rien faire. Je n’ai aucune imagination, aucune sensibilité pour la nature, et les livres m’inspirent du dégoût. Quand nous nous manquons à