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LE REVIZOR IOI

la fille de Liapkine-Tiapkine... Pourquoi te régler sur elle et sa famille? Tu as d'autres exemples devant toi... celui de ta mère... Tu pourrais m'imiter...

Khlestakof (saisissant la main de la jeune fille). — Anna Andreevna, ne vous opposez pas à notre bonheur, bénissez une passion fidèle.

Anna Andreevna (pétrifiée). — Comment! C'est elle...

Khlestakof. — Répondez... C'est la vie ou la mort?

Anna Andreevna. — Hein, tu vois, imbécile, tu vois... pour toi qui n'es qu'une rien du tout, notre hôte a bien voulu tomber à genoux... et tu fais irrup- tion comme une folle... Tu mériterais vraiment que je refuse... tu es indigne de pareil bonheur...

Maria Antonovna. — Je ne le ferai plus, petite mère, je vous jure.

SCÈNE XV

Les mêmes et LE PRÉFET, il entre en coup de vent.

Le préfet. — Excellence !... Pitié, miséricorde !

Khlestakof. — Qu'avez- vous donc?

Le préfet. — Les marchands sont venus se plaindre. Je vous jure que la moitié de ce qu'ils vous ont raconté est faux. Ils trompent et volent eux- mêmes le peuple. La femme du sous-officier vous a menti, menti, je ne l'ai pas fait fouetter. Elle s'est fouettée elle-même.

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