122 LE REVIZOR
Le directeur des postes. — Pourquoi l'aurais-je fait?
Artemi Philippovitch. — Lisez !
Louka Loukitch. — Lisez !
Le directeur des postes (continuant de lire). — « Le préfet, bête comme un cheval gris... »
Le préfet. — Que le diable l'emporte ! Il répète encore !... Comme s'il ne suffisait pas que ce fût écrit !
Le directeur des postes (continuant). — Hum... hum... hum ! « Cheval gris... Le directeur des postes est aussi un brave homme. » (Il s arrête.) Là, il s'exprime malhonnêtement à mon égard.
Le préfet. — Lisez tout de même.
Le directeur des postes. — Ce n'est pas la peine.
Le préfet. — Nom d'un chien, qu'on lise tout puisqu'on lit ! Allez, lisez.
Artemi Philippovitch. — Permettez... je vais lire. (Il met ses lunettes et lit.) « Le directeur des postes ressemble comme deux gouttes d'eau à Mikheef, le gardien du bureau : une canaille et un ivrogne... »
Le directeur des postes (à tous). — Un mauvais gamin qu'on devrait fesser, voilà tout...
Artemi Philippovitch (continuant) . — « Le sur- veillant des œuvres de bienfai... (Il bégaye) et... et... et... »
Korobkine. — Pourquoi vous arrêtez-vous?
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