Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE MARIAGE l6l

Si le général demandait « : Où est l'huissier? >, Il est allé examiner sa fiancée !... Je crois que la fiancée serait mal reçue... Si je relisais un peu l'adresse et... (Il lit.) Une maison en pierre... deux étages... » (Il lève la tête et regarde autour de lui.) Ça va... (Il con- tinue de lire.) Deux ailes... l'une en bois, l'autre avec un soubassement en pierre... » Hum ! L'aile en bois ne vaut rien... Une voiture, un traîneau à deux chevaux, sculpté, avec tapis... Pourvu qu'il ne soit pas mûr pour les réparations celui-là... La vieille affirme que c'est de première qualité... Soit !... j'ad- mets !... « Deux douzaines de cuillères... en argent... » Certes, dans une maison, on a besoin d'argenterie. « Deux pelisses en peau de renard... » Hum !... « Quatre grands lits et deux petits. » (Il serre ses lèvres d'un air entendu.) « Douze robes de soie et douze de coton, deux toilettes de nuit, deux... » Ces détails-là ne m'intéressent pas. « Linge... serviettes... » Cela m'est égal, autant qu'elle en voudra... D'ailleurs, il faudra tout de même que je vérifie... On promet toujours maisons et équipages... et le lendemain du mariage, on ne trouve que lits de plumes et duvets.

(On sonne à la porte. Douniachka, affolée, court à travers la pièce pour ouvrir. On entend : « Ces dames sont chez elles? — Oui, monsieur. »)

��SCÈNE XV

IVAN PAVLOVITCH ET ANOUTCHKINE

Douniachka. — Veuillez attendre ici. Ces dames vont venir dans un instant.

(Elle sort. Anoutchkine salue Iaïtchnitsa.)

II

�� �