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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/170

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IÔ2 LE MARIAGE

Iaïtchnitsa. — Mes respects !

Anoutchkine. — Ce n'est pas au père de la char- mante maîtresse de maison que j'ai l'honneur de parler.

Iaïtchnitsa. — Nullement... je ne suis pas le papa... Je n'ai même pas encore d'enfant...

Anoutchkine. — Ah ! veuillez m'excuser... pardon !

Ia tchnitsa (à part). — La physionomie de ce monsieur me paraît quelque peu louche... je me demande s'il ne vient pas ici pour la même raison que moi. (A haute voix.) Vous désirez voir, sans doute, la maîtresse de maison?

Anoutchkine. — Non... pas du tout... comme affaire... Je monte... en me promenant.

Iaïtchnitsa (à part). — Il ment, il ment avec sa promenade ! Le lâche ! Il veut se marier !

(On sonne à la porte. Douniachka court à travers la pièce pour ouvrir. On entend dans l'antichambre : « Ces dames sont chez elles? — Oui, monsieur. »)

��SCÈNE XVI

Les mêmes et JEVAKINE, suivi de DOUNIACHKA

Jevakine (à Douniachka). — Je t'en supplie, petite âme, donne-moi un coup de brosse... C'est inouï, tu sais, ce que la poussière de la rue vous colle dessus... Tiens, là, enlève-moi ces petits poils, veux-tu? (Il se retourne.) Ça va... merci, petite âme... Attends... regarde encore... ce n'est pas une araignée qui grimpe...

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