172 LE MARIAGE
SCÈNE XIX Les mêmes et STARIKOF
Starikof (saluant d'un mouvement vif et rapide, comme un marchand, les mains sur les hanches). — Bonjour, matouchka Arina Panteleevna... Les gars m'ont raconté, au Gostini Dvor, que vous vendiez de la laine, petite mère...
Agaphia Tikhonovna (se détournant avec dédain, à mi-voix, mais de manière à se faire entendre de Starikof) . — Nous ne sommes pas dans un bazar ici !
Starikof. — Nom d'un chien ! Est-ce que je tom- berais mal... Sans doute vous êtes-vous déjà arran- gées sans moi?
Arina Panteleïmonovna. — Je vous en prie, je vous en prie, Alexeï Dmitrievitch... nous ne vendons pas de laine, mais votre visite nous fait plaisir... Veuillez vous asseoir.
(Tous ont pris place. Silence.)
Iaïtchnitsa. — Le temps est vraiment bizarre, aujourd'hui... ce matin on aurait juré qu'il allait pleuvoir... maintenant le temps semble se remettre au beau...
Agaphia Tikhonovna. — C'est vrai... le temps ne ressemble plus à rien... tantôt c'est le soleil, tantôt c'est la pluie... Quel désagrément...
Jevakine. — Tenez, matouchka... en Sicile, par exemple... Nous y étions au printemps... C'était
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