LE MARIAGE 173
février en Russie... On sort de chez soi par un beau soleil! et puis c'est la pluie... une vraie pluie, quand on regarde !
Iaïtchnitsa. — Le plus désagréable est de rester seul par un temps pareil. Un homme marié, c'est une autre affaire... on ne s'ennuie pas... mais la solitude est...
Jevakine. — C'est la mort... la mort complète...
Anoutchkine. — On peut le dire, en effet...
Kotchkariof. — Atroce !... une véritable torture... la vie devient intolérable... Dieu nous épargne pareille épreuve !
Iaïtchnitsa. — Mademoiselle... si vous aviez à choisir quelque objet?... Permettez de connaître vos goûts... Excusez-moi si je demande aussi directement... Quelle est la profession que vous jugez la plus con- venable pour un mari?
Jevakine. — Désireriez-vous, mademoiselle, avoir pour mari un homme qui s'y connaîtrait en tempêtes océaniques?
Kotchkariof. — Non, non ! Selon moi, le meilleur mari est l'homme qui dirige, presque seul, tout un département dans un ministère...
Anoutchkine. — Pourquoi avoir des préjugés? Et pourquoi cette indifférence à l'égard d'un homme qui... s'il a fait son service dans l'infanterie... est néanmoins capable d'apprécier ceux qui se conduisent bien dans le monde.
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