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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/222

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214 LE MARIAGE

Kotchkariof. — Bravo ! Admirable ! Oh ! le noble cœur ! J'avoue que j'avais toujours confiance en toi... Mademoiselle, allez vite vous habiller, en effet... pour vous dire la vérité, j'ai commandé la voiture... et invité des amis, qui se sont déjà rendus à l'église... Je sais que votre robe de mariage est prête.

Agaphia Tikhonovna. — Il y a longtemps qu'elle est faite... Je m'habille et reviens de suite.

��SCÈNE XX

KOTCHKARIOF et PODKOLIOSSINE

Podkoliossine. — Je te suis vraiment reconnais- sant, mon ami. Je comprends maintenant tout le service que tu me rends. Un père n'aurait pas agi à mon égard comme tu l'as fait... Je vois que c'est par pure amitié. Merci, mon frère, je ne l'oublierai pas de toute ma vie... (Emu.) Tu peux être sûr qu'au printemps prochain, j'irai visiter la tombe de ton père.

Kotchkariof. — Ça ne fait rien, mon ami, je suis ravi moi-même. Allons, viens, je vais t'embrasser. (Il le baise sur une joue, puis sur l'autre) Dieu veuille que tu vives heureux (tous deux s'embrassent.) dans l'aisance et dans la joie... et que vous ayez beaucoup d'enfants...

Podkoliossine. — Merci, frère ! Je comprends enfin le sens de la vie... tout un monde nouveau se révèle à moi... Je vois que tout se meut, que tout vit, que tout sent... que d'une certaine façon tout s'éva-

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