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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/42

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34 LE RÉVIZOR

Khlestakof (il bat des mains et saute sur sa chaise). — On le monte, on le monte, on le monte !

Le garçon (avec des assiettes et une nappe). — Le patron vous sert pour la dernière fois.

Khlestakof. — Le patron ! le patron ! Je me fiche pas mal de ton patron... Que m'apportes-tu?

Le garçon. — De la soupe et du rôti.

Khlestakof. — Seulement?

Le garçon. — Deux plats, oui.

Khlestakof. — Quel toupet !... je n'en veux pas, de ses deux plats... Dis-lui donc que c'est se payer la tête de... Mais c'est trop peu...

Le garçon. — Du tout... le patron trouve que c'est de trop.

Khlestakof. — Et pourquoi n'y a-t-il pas de sauce?

Le garçon. — Il n'y en a pas.

Khlestakof. — Et pourquoi n'y en a-t-il pas? J'ai vu moi-même en passant près de la cuisine, à l'instant... qu'il y en avait beaucoup... Et ce matin deux petits hommes mangeaient du saumon, en bas... et bien d'autres choses encore !

Le garçon. — Peut-être que oui, peut-être que non !

Khlestakof. — Comment non?

Le garçon. — Parce que...

Khlestakof. — Le saumon, les poissons, les côte- lettes?...

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