54 LE REVIZOR
Ossip. — Et qu'avez- vous comme nourriture ordi- naire ?
Michka. — De la soupe aux choux, de la kacha et des gâteaux.
Ossip. — Parfait. Sers moi donc cette soupe, cette bouillie et ces gâteaux... ça ne fait rien... je mangerai bien tout... Allons, portons cette valise... Est-ce qu'il y a une autre porte par là?
Michka. — Oui.
(Tous deux portent la valise dans une pièce voisine.)
��SCÈNE V
Des agents de police ouvrent les deux battants de la porte. KHLESTAKOF entre, puis LE PRÉFET, ensuite LE SURVEILLANT DES ŒUVRES DE BIENFAISANCE, L'INSPECTEUR SCOLAIRE, DOBTCHINESKI et BOBT- CHINESKI, celui-ci avec un emplâtre sur le nez. Le préfet montre aux agents un morceau de papier sur le parquet ; tous deux se précipitent et se bousculent en le ramassant.
Khlestakof. — Très bien, ces établissements... J'aime votre habitude de faire visiter • ainsi la ville aux étrangers. On ne m'a jamais rien montré ailleurs.
Le préfet. — Je me permettrai de vous faire remarquer que les préfets et les fonctionnaires des autres villes pensent uniquement à leur intérêt parti- culier... Ici nous n'avons pour tout souci que celui de mériter, par notre zèle et notre travail, les éloges des autorités.
Khlestakof. — Votre déjeuner était excellent...
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