Aller au contenu

Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

82 LE REVIZOR

Artemi Philippovitch. — Et l'inspecteur scolaire... Je ne comprends pas comment les autorités ont pu lui confier ce poste. Il est pis qu'un jacobin... on ne pourrait même exprimer les idées qu'il inculque à la jeunesse. Si vous le voulez, je suis prêt à vous les écrire...

Khlestakof. — Certainement, je vous en prie... J'aime lire des choses agréables quand je m'en- nuie... Comment vous appelez-vous? J'oublie...

Artemi Philippovitch. — Zemlianika.

Khlestakof. — Ah ! oui, Zemlianika. Et vous, avez- vous des enfants?

Artemi Philippovitch. — Comment donc ! J'en ai cinq... deux sont déjà grands !

Khlestakof. — Grands !... Et comment sont- ils?... Comment?...

Artemi Philippovitch. — Vous désirez sans doute savoir comment on les appelle.

Khlestakof. — Précisément, c'est ça... leurs noms...

Artemi Philippovitch. — Nicolas, Ivan, Éliza- beth, Marie et Perepetuia.

Khlestakof. — Merveilleux !

Artemi Philippovitch. — Je n'ose vous déranger plus longtemps... vos heures sont précieuses et vos obligations sacrées.

(Il salue et se dirige vers la porte.)

Khlestakof (l'accompagnant). — Cela ne fait rien... Très drôle, ce que vous racontiez. J'espère

�� �