QO LE REV1ZOR
��SCÈNE X
KHLESTAKOF et LES MARCHANDS, ils viennent avec une futaille de vin et des pains de sucre.
Khlestakof. — Que voulez-vous, braves gens.
Les marchands. — Nous saluons Votre Excellence.
Khlestakof. — Que désirez- vous?
Les marchands. — Que Votre Excellence ait pitié de nous... On nous persécute ici.
Khlestakof. — Et qui vous fait donc du mal?
L'un des marchands. — Mais le préfet de la ville. Jamais on ne vit pareil homme, Excellence... des persécutions qu'il est impossible de décrire... Il nous fait mourir de faim... Sa conduite est odieuse... Il nous saisit par la barbe et hurle : « Eh toi, espèce de tartare ! » Tel que !... Si encore nous l'avions insulté... pas du tout... nous faisons tout le possible pour lui être agréable... nous donnons ce qu'il faut pour les robes de sa femme et de sa fille... Mais il en veut tou- jours plus, eh ! eh !... Il arrive et prend tout ce qu'il veut dans nos boutiques... Un tissu lui plaît... nous, nous devons le lui envoyer : « Mon ami, elle est épa- tante cette étoffe, tu vas me la faire porter... » Et c'est une pièce d'au moins cinquante archines...
Khlestakof. — Pas possible?... Quelle canaille !
Les marchands. — Oui... On n'a jamais eu pareil préfet... Nous cachons tout quand il vient... Et il ne
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