Aller au contenu

Page:Gogol - Les Âmes mortes, tome 1, trad Charrière, 1859.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La pensée de ce qu’il y avait de ridicule à faire à un ami un don en âmes mortes était pour lui de fort dure digestion ; il avait beau la tourner et retourner dans son cerveau, où pourtant, comme on vient de soir, tant de choses trouvaient place, il ne pouvait parvenir à se rendre bien compte du désir fantasque de son autre lui-même. Il passa ainsi sans désemparer, toujours fumant, toujours rêvassant, toute la soirée jusqu’au souper.