— Elle s’est accointée avec le diable, et elle fait de telles peurs aux gens qu’aucune prière n’y fait rien.
— Lis, lis, ce n’est pas pour rien qu’elle t’a appelé. Elle avait soin de son âme, ma pauvre chère colombe, et voulait avec des prières chasser toute mauvaise influence.
— Seigneur, je vous le jure, cela surpasse mes forces.
— Lis, lis, mon cher, continua le centenier d’une voix persuasive ; il ne te reste plus qu’une nuit. Tu feras une bonne œuvre, et je te récompenserai.
— Mais, quelles que soient vos récompenses.... ma foi, seigneur, fais ce que tu veux, repartit Thomas avec résolution, je ne lirai plus.
— Écoute, philosophe, dit le centenier, et sa voix devint tout à coup retentissante et terrible, je n’aime pas de pareilles inventions. Tu peux faire à ta guise chez toi, dans ton séminaire, mais non chez moi. Si je te fais fouetter, ce ne sera pas comme le recteur. Sais-tu bien ce que c’est que de bons kantchoukis[1] ?
— Comment ne pas le savoir ? dit le philosophe en baissant la voix. Tout le monde sait ce que c’est que les kantchoukis. En grand nombre, c’est une chose intolérable.
- ↑ Petits fouets en lanières de cuir.