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Page:Gogol Chirol - Contes et nouvelles.djvu/136

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― Où ? demanda le cocher.

― Va tout droit.

― Comment, tout droit ? Nous sommes à un coin de rue : à droite ou à gauche ?

Cette question embarrassa Kovalev et le força à réfléchir de nouveau. Dans sa position, il devait aller, avant tout, au tribunal de police, non parce que son affaire avait un caractère direct avec la police, mais parce que ses mesures pouvaient être beaucoup plus rapides qu’en d’autres endroits. Aller demander justice auprès de la direction du ressort où le nez était fonctionnaire, cela pouvait être imprudent, car, vu les propres réponses du nez, il était visible que pour cet homme il n’y avait rien de caché, et il pouvait mentir encore en cette occasion, comme il avait menti déjà, en soutenant que jamais il ne s’était trouvé avec lui. Kovalev voulait donc ordonner de le conduire au tribunal de police, quand l’idée lui vint que ce filou et ce fourbe qui, dans leur première entrevue, s’était comporté d’une façon déloyale, pouvait à son aise, profitant du moment, s’esquiver de la ville, et alors toutes les recherches deviendraient inutiles ou pourraient se prolonger, Dieu l’en pré-