— Quel est ce sorcier ? demandaient les jeunes gens et les personnes sans expérience.
— Un malheur arrivera ! disaient les vieillards, en secouant la tête. Et, partout, dans la vaste cour de l’essaoul, on se mit à se rassembler en groupes et à écouter des histoires sur le sorcier merveilleux. Mais presque tous parlaient différemment ; car, au fond, personne ne savait rien sur son compte.
On roula par la porte un tonneau d’hydromel et on apporta beaucoup de védros[1] de vin de Grèce. Tout redevint gai. Les musiciens reprirent leurs airs, — les jeunes filles, les femmes, toute l’ardente jeunesse kosake, en surtouts clairs, s’élança. Et les vieux de quatre-vingt-dix et de cent ans, s’enivrant, se mirent aussi à danser, ne pensant plus aux années écoulées. On festina jusqu’à la nuit avancée, et on festina tellement que, jusqu’alors, on n’avait jamais tant festiné. Les invités commencèrent à se séparer, mais bien peu rentrèrent chez eux ; beaucoup restèrent à coucher chez l’essaoul, dans sa vaste cour ; et un plus
- ↑ Mesure valant 12 litres.