les deux compères se mirent à sangloter bruyamment.
— Qu’as-tu donc Solopi ? demanda Hirtzko qui entra en ce moment — qui t’a garrotté ?
— Ah ! Halopoupenko ! Halopoupenko ! s’écria Solopi tout joyeux — le voilà, compère, celui-là même dont je t’ai parlé. Hé ! camarade, que Dieu me tue sur place, s’il n’a pas lampé devant moi une cruche presque aussi grosse que ta tête, et sans seulement sourciller.
— Pourquoi donc, compère, n’as-tu pas fait honneur à un aussi brave parobki ?
— Comme tu vois, continua Tcherevik en s’adressant a Hirtzko, Dieu m’a puni probablement parce que je suis en faute à son égard. Pardonne-moi, mon brave. Pour toi, je serais prêt à tout faire, mais que veux-tu, c’est le diable qui est dans la ville.
— Je ne te tiens pas rancune, Solopi ; si tu veux, je te débarrasserai de tes liens.
Et il fit signe aux jeunes gens, et ceux-là même qui gardaient les prisonniers s’empressèrent de les délier.