Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/110

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SARAH



Grasse Juive, Sarah, j’ai composé cette ode
Pour y clore à jamais ton visage busqué,
Son profil de bélier, sa peau couleur d’iode
Et ce grand œil fatal où flotte l’ananké.

Oh ! ton cheminement à travers ces ruelles
Où les satins obscurs et les velours foncés
Étalaient leur splendeur mortuaire et cruelle
De catafalque, autour de ton corps caressé !