Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



SOIR



Royal, pourpre flottante aux étoiles mêlée,
Le bougainvillea, de la terrasse pend
Et le stellaire azur comme un grand ægipan
Semble étreindre et couvrir la terre violée.

Un âcre et chaud parfum d’amoureuse mêlée
À travers le jardin s’exhale et se répand…
Je rêve de bras nus et d’orteils se crispant
Sur la fourrure d’or de la nuit étoilée.