Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/188

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CE SOIR, LE VENT BRÛLANT DES RUINES…



Ce soir, le vent brûlant des ruines promène
Leur séculaire odeur au-dessus des yuccas,
Et la mer, agitant l’anse où tu débarquas,
Mêle au vivant silence un bruit de foule humaine.

Ici, gît une ville où s’étend cette plaine
Marquée au dur talon des soldats de Barca.
Mais l’homme injurieux en proférant « raca ! »
Insulte à ses crachats la poussière romaine.