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III
Tes pavots sous la lune, ô Ville immaculée,
Je les ai, dans ma halte, arrachés, et j’ai pu
Voir, tout à coup, ainsi qu’un philtre corrompu,
Jaillir de leur blessure une blême coulée.
Sève dont la pâleur semble toute gonflée
Et sang mystérieux des grands marbres rompus,
De toi, leur suc livide abonde comme un pus,
Ô Ville morte, immense et triste mausolée !