Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/60

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SUR LA TERRASSE



Le chariot d’or roule au-dessus de la darse.


Ô constellations, belle poussière éparse
Dorant la chevelure obscure de la Nuit,
Enchantement lacté de l’espace ébloui,
Bandelettes d’argent sur le front du silence,
C’est à cause de vous que mon rêve s’élance,
Tourmenté par l’aspect de votre éternité,
Vers sa grâce éphémère et sa fragilité
Et, détaché de vous, sur la chaude terrasse
C’est avec plus d’ardeur que mon désir l’embrasse
Et se retourne après vous avoir regardé
Vers son visage bleu que la lune a fardé.