Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/61

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CORPS FRAIS DANS LE SILENCE…



Corps frais dans le silence bleu… chambre si fraîche,
Mules de cuir au bord d’une natte d’alfa,
C’est vous que je revois, brûlant, la gorge sèche,
Tête aux cheveux crépus que ma main décoiffa.

C’est vous, haut lit de pourpre et de ferronnerie,
Tabernacle d’amour enluné de pâleur
Où pour gagner sa chair adorable et mûrie
J’ai glissé si souvent comme un heureux voleur,