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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/344

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Comédie.

et venez prendre, en qualité de maîtresse, possession d’une maison où vous avez pu vivre comme simple servante.

Paméla.

Ce passage subit de l’état de servante au rang de maîtresse, n’excite point, croyez-moi, l’orgueil ou l’ambition dans mon cœur. C’est vous, Mylord ; c’est vous seul qui faites aujourd’hui mon bonheur, et je n’attache du prix à l’éclat imprévu de ma naissance, qu’autant qu’il me donne votre main sans m’exposer à la honte de vous voir avili pour moi. Que le monde apprenne donc que la vertu ne périt jamais ; qu’elle a des dangers à combattre, des ennuis à dévorer ; mais qu’elle finit toujours par terrasser ses ennemis, les vaincre, et triompher glorieusement.

Fin du troisième et dernier Acte.