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Page:Gomot - Histoire de l’abbaye royale de Mozat, 1872.djvu/32

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L’ABBAYE DE MOZAT.

Enfin, tout ce qui peut provenir de l’hérédité de Calminius dans les diocèses d’Auvergne, de Bourges et de Limoges, et dans la Bourgogne.

Pépin ajoute à ces restitutions des donations tirées de son propre patrimoine ; il concède au monastère, en toute propriété, les villes ou fiefs de Flagheac, dans la vicairie de Brioude, et de Primiliac, dans celle de Riom.

La date de cette charte a été contestée par plusieurs auteurs dont Chabrol relate l’opinion dans sa Coutume d’Auvergne. Ils tombent tous dans une erreur que le savant commentateur semble partager, en l’attribuant au roi Pépin, fils de Louis-le-Débonnaire. Ce prince était roi d’Aquitaine en 817, il mourut en 838 ; il est donc impossible, disent-ils, qu’il ait pu dater une charte de la vingt-quatrième année de son règne. La conséquence est incontestable, mais les prémisses sont absolument inexactes, et il suffit de lire attentivement la charte pour le constater.

Il s’agit évidemment ici, non de Pépin, fils de Louis-le-Débonnaire, mais de Pépin, le fondateur de la monarchie franke, le père de Charlemagne. La charte est datée de la vingt-quatrième année de son règne, ce qui la porte à l’année 764. Or, Pépin succéda à Charles-Martel en 741 ; il vint en Auvergne à huit reprises différentes pour combattre le rebelle Vaïfer, et l’histoire nous apprend qu’en 764 il tint le synode de Volvic, où il se fit remarquer par ses libéralités envers les églises. Dans la charte dont nous nous occupons, le donateur parle précisément des