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Page:Gomot - Histoire de l’abbaye royale de Mozat, 1872.djvu/48

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L’ABBAYE DE MOZAT.

En outre, les religieux recevaient l’hommage de plusieurs seigneurs, à raison de terres appartenant à l’abbaye et situées dans la dépendance de leurs châtellenies : c’étaient le fief du château de Rochefort, le château de Saint-Germain-des-Fossés, le fief du seigneur d’École, celui du seigneur de Montpensier, les fiefs des seigneurs de Montgascon, d’Ennezat, de Tournoël, de Chessac, de Chamalières, de Crest, de Cebazat, etc.

L’abbaye avait, de plus, d’immenses domaines s’étendant presque sans interruption de Mozat à Pessat et à Mirabel.

À la fin de ce siècle eurent lieu des discussions assez vives entre les religieux de Mozat et ceux d’Issoire, au sujet de la possession des reliques de saint Austremoine. Les moines d’Issoire, qui avaient pour abbé Gauzbert, ancien officier claustral de Mozat, se prétendaient possesseurs de la tête du saint ; selon eux, Rotger, comte d’Aquitaine, qui avait assisté en 764 au synode de Volvic et à la translation du corps de l’apôtre de l’Auvergne, en avait détaché le chef et l’avait déposé dans le château de Pierre-Incise ; puis étaient venus, pour restaurer le monastère, les moines de Charroux en Poitou qui s’étaient emparés de cette relique et l’avaient placée dans leur abbaye.

Cette légende mensongère s’était accréditée dans la province, et les pélerins désertaient Mozat. Guillaume de Bromont, alors placé à la tête de ce monastère, supplia