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Page:Gomot - Histoire de l’abbaye royale de Mozat, 1872.djvu/91

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L’ABBAYE DE MOZAT.

assistait au chapitre général de Cluny ou s’y faisait représenter. Il avait le droit de s’y rendre avec une escorte de six cavaliers et en la compagnie d’un prieur. Il prenait place au quatrième rang à gauche du chef de l’ordre.

Dans les chapitres généraux ou provinciaux, on examinait avec soin tout ce qui regardait la discipline régulière et monastique. On discutait les règlements, on les modifiait. Ce qui avait été décidé à la pluralité des voix devenait obligatoire dans toutes les maisons de l’ordre, si le chapitre était général, et seulement dans les couvents de la province, si le chapitre était provincial. C’est dans ces chapitres qu’étaient élus d’ordinaire les officiers principaux de l’ordre, les définiteurs, les visiteurs chargés d’inspecter les monastères et d’y vérifier si l’on suivait exactement la règle et les constitutions.

L’observance de la règle était, en effet, la constante préoccupation des chefs ; elle était la base de l’institut monastique. « La règle de saint Benoît, dit Bossuet, est un précis du christianisme, un docte et mystérieux sommaire de toute la doctrine de l’Evangile, de toutes les institutions des saints Pères, de tous les conseils de perfection. Là paraissent avec éminence la prudence et la simplicité, l’humilité et le courage, la sévérité et la douceur, la liberté et la dépendance ; là, la correction a toute sa fermeté, la condescendance tout son attrait, le commandement toute sa vigueur, la sujétion tout son repos, le silence sa gravité et la