starne (perdreaux), bouillis, des sardelle (sardines) in umido.
Les archives des grandes familles font preuve de
la modicité des dépenses pour la bouche et l’estomac,
et dans la nourriture florentine d’alors les confitures
jouent le grand rôle.
Un jour, la seigneurie faisant un édit somptuaire
contre les banquets et voulant donner l’exemple, déclare
que la table de la Seigneurie ne pourra faire servir
plus de deux onces de sucreries, et plus de trois
onces, quand il y aura des étrangers. Et tout Florentin,
quel qu’il fût, à moins qu’il n’eût du monde de dehors,
ne pouvait, les jours maigres, avoir plus de deux plats
de poissons, et les jours gras, plus de deux plats de
viande, et s’il y avait plusieurs viandes dans le bouillon
ou dans le rôti, elles devaient être servies sur un
seul plat.
Et la collation du matin ne pouvait être composée
que de pinocchiato, de marmellata, de zucca confetta,
(gâteaux de pignons de pins avec confitures) ne dépassant
pas deux onces par personne.
Du reste, cette parcimonie de la nourriture, qui existe encore un peu de l’autre côté des Alpes, était dans ce temps générale en Italie. Ricobaldo, qui écrivait au treizième siècle, termine l’histoire des Ferrare par un tableau de mœurs, dont je détache ces lignes : « Le mari et la femme mangeaient au même plat,