Page:Goncourt, L'Italie d'hier, 1894.djvu/98

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noirs sur l’œil gauche, la flamme du regard dans une cernure bistrée, leur donnant l’air de charbonnières assassines, semblent se dépouiller d’elles-mêmes, et s’abîmer dans la douceur du vague à l’âme. C’est comme si, en elles, ne vivait plus qu’un ressort pivotant. Leurs grands yeux ouverts s’hébètent et deviennent fixes, et leurs traits se déshumanisent de leur sauvagerie, sous une jouissance intraduisible, et qui a quelque chose de ce qui monte au visage des moribonds, quand commence le repos du néant.