Page:Goncourt - Germinie Lacerteux, 1889.djvu/278

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C’était une reconnaissance de trois cents francs payables de mois en mois par à-compte qui devaient être portés au dos du papier.

— Il n’y a rien, vous voyez, dit le portier en retournant le papier.

Mlle de Varandeuil ôta ses lunettes. — Je payerai, dit-elle.

Le portier s’inclina. Elle le regarda : il restait là.

— C’est tout, j’espère ?… dit-elle d’un ton brusque.

Le portier avait recommencé à regarder fixement une feuille du parquet. — C’est tout… si on veut…

Mlle de Varandeuil eut peur comme au moment de passer la porte derrière laquelle elle allait voir le corps de sa bonne.

— Mais comment doit-elle tout cela ?… s’écria-t-elle… Je lui donnais de bons gages… je l’habillais presque… À quoi son argent passait-il, hein ?

— Ah ! voilà, mademoiselle… Je n’aurais pas voulu vous le dire… mais autant aujourd’hui que demain… Et puis, il vaut mieux que vous soyez prévenue ; quand on sait, on s’arrange… Il y a un compte de la marchande de volailles… La pauvre fille doit un peu partout… elle n’avait pas beaucoup d’ordre dans les derniers temps… La blanchisseuse, la dernière fois, a laissé son livre… Ça va assez haut… je ne sais plus… Il paraît qu’il y a une note chez l’épicier… oh ! une vieille note… ça remonte à des années… Il vous apportera son livre…