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Page:Goncourt - Histoire de Marie-Antoinette, 1879.djvu/279

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pas libre aujourd’hui sur les affaires qui concernent la France : vraisemblablement je serai fort mal venue à m’en mêler, surtout sur une chose qui n’est pas acceptée au conseil ; on y verrait faiblesse ou ambition. Enfin, mon cher frère, je suis maintenant Française avant d’être Autrichienne…[1]. »

Ainsi cette reine, accusée de faire passer à son frère les trésors de la France, accusée d’être à Versailles l’espion et l’agent de l’Autriche, cette reine, que l’épithète d’Autrichienne poursuivra jusque sur la place de la Révolution, devait à sa conduite française de ne trouver que des sympathies froides dans sa maison même, dans cette patrie à laquelle elle devait tant d’ennemis.

  1. Catalogue de lettres autographes du comte Georges Esterhazy, mars 1857.