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Page:Goncourt - Histoire de Marie-Antoinette, 1879.djvu/467

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officieux, afin que l’agonie « des assassins du peuple » n’eût plus ni secours, ni pitié, ni longueurs[1]. Herman et Fouquier demandèrent à la Reine si elle avait un conseil, et sur sa réponse « qu’elle n’en avait pas et qu’elle ne connaissait personne » Herman et Fouquier lui désignèrent pour conseils et défenseurs les citoyens Chauveau-Lagarde et Tronçon-Ducoudray[2].

Le lendemain, à 9 heures du matin, à l’audience publique, dans la salle du Palais où siégeait le ci-devant tribunal de cassation, une foule immense s’empresse ; la halle emplit les tribunes[3]. Herman président ; Coffinhal, Verteuil et Deliége, juges ; Antoine Quentin, accusateur public ; Fabricius, greffier, sont à leurs siéges.

Entrent les citoyens Antonelle, Renaudin, Souberbielle, Fievé, Bernard, Thoumin, Chrétien, Gamey, Sambaz et Devèze, jurés de jugement, lesquels se placent dans l’intérieur de l’auditoire, aux places indiquées et désignées. Vadier, Amar, Vouland, Moyse Bayle sont derrière Fouquier[4], qui feuillette et interroge encore à l’audience les pièces tardives de ce procès au pas de course, à peine entrées dans son cabinet depuis une heure[5] !

  1. Journal universel, par Audouin, n° 438.
  2. La Quotidienne, vendredi 18 octobre 1793.
  3. Suite du Journal de Perlet, n° 339.
  4. Révélations ou Mémoires inédits de Sénart. Paris, 1824.
  5. Le dossier du Procès de la Reine, conservé aux Archives de l’Empire, contient la lettre suivante de Fouquier : « L’accusateur public du Tribunal révolutionnaire est passé