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Page:Goncourt - Histoire de Marie-Antoinette, 1879.djvu/471

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« Que, depuis la Révolution, la veuve Capet n’a cessé un seul instant d’entretenir des intelligences et des correspondances criminelles et nuisibles à la France, avec les puissances étrangères et dans l’intérieur de la République, par des agens à elle affidés, qu’elle soudoyoit et faisoit soudoyer par le ci-devant trésorier de la liste ci-devant civile ; qu’à différentes époques elle a usé de toutes les manœuvres qu’elle croyoit propres à ses vues perfides, pour opérer une contre-révolution : d’abord ayant sous prétexte d’une réunion nécessaire entre les ci-devant gardes du corps et les officiers et soldats du régiment de Flandres, ménagé un repas entre ces deux corps, le 1er octobre 1789, lequel est dégénéré en une véritable orgie, ainsi qu’elle le désiroit, et pendant le cours de laquelle les agents de la veuve Capet, secondant parfaitement ses projets contre-révolutionnaires, ont amené la plupart des convives à chanter, dans l’épanchement de l’ivresse, des chansons exprimant le plus entier dévouement pour le trône et l’aversion la plus caractérisée pour le peuple, et de les avoir insensiblement amenés à arborer la cocarde blanche et à fouler aux pieds la cocarde nationale, et d’avoir, par sa présence, autorisé tous ces excès contre-révolutionnaires, surtout en encourageant les femmes qui l’accompagnoient à distribuer les cocardes blanches aux convives ; d’avoir, le 4 du mois d’octobre, témoigné la joie la plus immodérée de ce qui s’étoit passé à cette orgie ;

« En second lieu, d’avoir, conjointement avec