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Page:Goncourt - Histoire de Marie-Antoinette, 1879.djvu/475

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l’Assemblée législative ; que c’est elle, et par suite de la détermination prise dans ces conciliabules, qui a décidé Louis Capet à apposer son veto au fameux et salutaire décret rendu par l’Assemblée législative contre les ci-devant princes, frères de Louis Capet, et les émigrés, et contre cette horde de prêtres réfractaires et fanatiques répandus dans toute la France : veto qui a été l’une des principales causes des maux qu’a depuis éprouvés la France ;

« Que c’est la veuve Capet qui faisoit nommer les ministres pervers, et aux places dans les armées et dans les bureaux, des hommes connus de la nation entière pour des conspirateurs contre la liberté ; que c’est par ses manœuvres et celles de ses agens, aussi adroits que perfides, qu’elle est parvenue à composer la nouvelle garde de Louis Capet d’anciens officiers qui avoient quitté leurs corps lors du serment exigé, de prêtres réfractaires et d’étrangers, enfin de tous hommes réprouvés pour la plupart de la nation, et dignes de servir dans l’armée de Coblents, où un très-grand nombre est en effet passé depuis le licenciement ;

« Que c’est la veuve Capet, d’intelligence avec la faction liberticide, qui dominoit alors l’Assemblée législative, et pendant un temps la Convention, qui a fait déclarer la guerre au roi de Bohême et de Hongrie, son frère ; que c’est par ses manœuvres et ses intrigues, toujours funestes à la France, que s’est opérée la première retraite des François du territoire de la Belgique ;