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Page:Goncourt - Hokousaï, 1896.djvu/38

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l’art japonais.

milieu des montagnes, comme cette montagne près de Kiôto, où les excavations forment comme le mot père, près de rochers comme ceux d’Isé, semblables aux mamelles desséchées de la mère du pauvre, peuplant sa pensée du souvenir de leurs privations.

Et les allégories continuent. C’est pour le riche, la réception dans une auberge par de charmantes mousmés, avec dans le lointain, des lignes de paysages formant ainsi que des armoiries des femmes du Yoshiwara, tandis que le pauvre qui est entré dans le commerce, passe sur un pont qui est un soroban (une machine à compter), se trouve sous des temples, aux tours faites de pièces de monnaie, près d’une pagode, au toit couvert d’un livre de caisse, et fait la rude route de sa vie, en allumant le bout de ses ongles, ce qui veut dire en japonais, en supportant d’atroces souffrances.

Et à la fin des deux routes, le pauvre devenu riche, monté sur un cheval traîné par un singe, — la volonté menée par l’intelligence, — rencontre tout dépenaillé, le riche honteux de se trouver sur son chemin, tandis que disparaissent dans le lointain, sous des haillons de mendiants, deux de ses familiers au temps de sa richesse.

Et comme apothéose du pauvre, la dernière