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hokousaï

planche le montre adossé à des caisses d’or, surmontées de bouteilles de saké.

En 1794, Hokousaï, sous le nom de Tokitarô Kakô, illustre Mousoumé no Tomo zouna, Le cordon d’une fille, petit livre dont le texte est de Kiorori.

Une histoire assez obscure, où se voit une jeune fille achetant un journal, dont la lecture lui fait quitter la maison qu’elle habite, après avoir laissé une lettre, qui met en larmes l’homme et la femme de la maison. En route, elle est attaquée par de mauvais samouraïs, et délivrée par un passant qui lui donne l’hospitalité. Elle serait partie dans l’idée de venger son père, qui aurait été assassiné. Puis, au moment où elle va tuer l’assassin, elle apprend qu’il est le père de son sauveur, amoureux d’elle. Et Hokousaï la représente lâchant sa chevelure qu’elle tient dans sa main, prête à le tuer, et se contentant de lui faire perdre sa qualité de guerrier.

Peut-être cette année, ou les années qui suivent, paraît Seirô niwaka zénseï asobi, Fête improvisée au quartier des Maisons Vertes, une série d’estampes en couleur, réunies en un album, montrant le Carnaval des rues du Yoshiwara, où l’on voit des femmes théâtralement costumées,