Page:Goncourt - Journal, t5, 1891.djvu/176

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droite, dont les fenêtres latérales qui n’ont pas été bouchées, forment des niches. Les deux façades dont l’une regarde Catinat, dont l’autre regarde le parc et Montmorency, sont pour ainsi dire deux grandes baies vitrées, par lesquelles le soleil et la lumière entrent à flot. La façade parallèle au salon est percée seulement d’une porte-fenêtre, d’où l’on descend dans l’allée menant au lac d’Enghien.

On entre du salon dans l’atelier, comme par une espèce de petit corridor, fait et resserré entre de grands meubles de marqueterie couronnés d’oiseaux empaillés, de bassins de cuivre orientaux, de cabinets de laque rouge, de petites tables de nacre et d’écaille, de tout un monde de choses, où brillent les reflets des métaux, où éclatent les couleurs des plumages exotiques. Tout à l’entrée, une fontaine émaillée verte et bleue, pour le lavage des doigts salis par le maniement du crayon.

Le passage s’élargit entre des paravents, sur lesquels sont drapées des étoffes de la Chine, des étoffes du Maroc lamées d’or, et contre lesquels sont entrouverts des cartons, laissant voir des bouts de dessins et des papiers de toute couleur.

Si l’on tourne à droite, on trouve dans la baie de l’ancienne fenêtre du salon, un petit canapé vert rayé de blanc, surmonté des médailles, des diplômes que la princesse a reçus aux expositions. Au milieu, figure posée sur le rebord de la fenêtre, une grande photographie représentant le prince impérial. Puis, au mur, dans l’encoignure, un cadre contenant d’im-