— Je dis, Majesté, que si l’Empereur qui veut cette guerre ne vient pas avec nous en Italie, il se conduit comme le dernier des rois fainéants !
— Ce diable d’Espinasse a peut-être bien raison, dit en souriant l’Empereur, qui rentrait.
« Lourmel, un garçon charmant, avec une élégance, un chic à lui seul. Le matin d’Inkermann, je le trouve au petit jour, en bottes vernies, en culotte blanche, en gants frais, tout cela battant neuf, et alors que je lui disais : “— Comme tu es joli, aujourd’hui, pourquoi ça ? — Tu veux, mon cher, qu’on mette en terre de Lourmel, à la façon d’un pauvre diable.”
« Je l’ai rencontré, ce cher ami, quand on l’a rapporté blessé mortellement. En passant il m’a dit : “Je suis bien hypothéqué !” Et comme je cherchais à le rassurer sur la force de sa constitution, faisant allusion à la mort de mon frère, tué quelques jours avant, il me jeta : “Hodie tibi, cras mihi.” »
Vendredi 5 janvier. — Jamais un auteur ne s’avoue que, plus sa célébrité grossit, plus son talent compte d’admirateurs incapables de l’apprécier.
Samedi 6 janvier. — Je suis à la première d’Aïssé ; j’ai devant moi le décor ridicule du salon de Ferriol