Page:Goncourt - Journal, t5, 1891.djvu/302

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connu de femmes russes ?… Tant pis… Cela aurait eu un intérêt pour vous… La femme russe, voyons… comment vous la définir : c’est un mélange de simplicité, de tendresse, et de dépravation inconsciente !
 

— Dans la Haute-Égypte, — c’est encore la voix de Flaubert — par la nuit noire comme un four, entre des maisons basses, au milieu de l’aboiement des chiens qui veulent vous dévorer, on vous mène à une hutte, haute comme un jeune homme de dix-sept ans. Là-dedans, tout au fond, on trouve, couchée par terre, une femme en chemise, dont le corps est entouré, sept ou huit fois, d’une grande chaîne d’or, une femme qui a les fesses froides comme de la glace. Alors, avec cette femme qui reste immobile dans le plaisir, on éprouve, voyez-vous, des jouissances infinies, des jouissances…

Moi. — Allons, Flaubert, mon vieux, c’est de la littérature, ça !

Jeudi, 11 mai. — La photographie semble donner presque seulement l’animalité contenue dans l’homme ou la femme représentée.

――――――― Ne croyez pas aux gens qui disent