Page:Goncourt - Journal, t7, 1894.djvu/157

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contrer quelqu’un, à qui j’ai lu le commencement de mon livre, et qui m’a dit que c’était enfantin. Ça m’a poussé à y fourrer des inventions, des aventures, et m’a empêché de mettre toute ma vraie enfance, dans le paysage lyonnais.

Lundi 4 octobre. — À un café du boulevard, le hasard me fait asseoir à côté de Paulin Ménier. Il est là la figure tirée, trahissant une noire tristesse, sous la tenue correcte d’un vieux gentleman splénétique. Il laisse entendre plutôt qu’il ne me le dit, qu’on le laisse mourir sans l’utiliser. Lui, vraiment, le seul grand acteur depuis Frédérick Lemaître, et qui y songe ?

Jeudi 14 octobre. — Aujourd’hui, envoi par Didot de la seconde épreuve de la dernière feuille de la Femme au dix-huitième siècle, et réception d’une lettre de Céard, m’annonçant pour demain la lecture de Renée Mauperin, à l’Odéon.

Vendredi 15 octobre. — Lecture froide de la pièce, de la pièce réduite par Porel à un duo d’amour.

Jeudi 21 octobre. — Mme Daudet parle des étranges appartements qu’elle a visités, lorsqu’elle s’est déci-