Page:Goncourt - Journal, t7, 1894.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lundi 29 novembre. — Propos de petit monde : « Madame me permettra-t-elle ma petite réflexion ? Que Madame me laisse mon libre arbitre pour faire le feu ! »

Mardi 7 décembre. — Mon goût, depuis quelque temps, subit une transformation. Il n’aime plus autant le joli, le fini des objets japonais, il est séduit par la barbarie de quelques-uns de ses produits d’art industriel, notamment par le fruste, la brutalité, la coloration crûment puissante.

Au dîner de Brébant de ce soir, quelqu’un dit au sujet de la future nomination de Floquet au ministère : « Avec Floquet, la France est complètement isolée, donc pas de guerre, et la haute banque est absolument pour lui. »

Charles Edmond parlant de tous les documents, que Louis Blanc a eus entre les mains, pour son Histoire de Dix Ans raconte, comment lui sont venus ceux concernant la duchesse de Berry, pendant sa captivité à Blaye.

Louis Blanc avait entendu dire, qu’un nommé X***, qui fut un moment le médecin de la duchesse de Berry, avait tenu un journal… Ce médecin demeurait en province. Il lui écrit, et lui demande la permission de lui faire une visite. Il est invité, et très bien reçu, et passe quelques jours chez lui, sans que son hôte fasse la moindre allusion au sujet de