Page:Goncourt - Journal, t8, 1895.djvu/116

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huit mois en Italie, puis revenait à Paris, où il obtenait une seconde, et enfin une première médaille aux Salons.

Finalement, Lenoir me conte que son père avait connu Houdon, dans les dernières années de sa vie, où il habitait l’Institut, et pendant lesquelles il était tombé en enfance, ramassant des culs de bouteille qu’il donnait pour des pierres précieuses.

Vendredi 13 décembre. — Hier, au bas de je ne sais quel journal, acheté pour tuer la demi-heure de chemin de fer d’Auteuil à Paris, j’avais lu cette histoire, cette très vieille histoire, déchiffrée par Maspero sur le papyrus d’une momie. Le roi Rhompsonitos possédait, caché dans un souterrain, un trésor dont il croyait avoir seul le secret de l’ouverture. Mais les deux fils de l’architecte du souterrain s’y introduisaient toutes les nuits. Alors, le roi y faisait placer des pièges pour prendre les voleurs, et l’un des deux frères était pris, et l’autre lui coupait la tête, pour n’être pas reconnu et arrêté. Or, le roi qui avait une très belle fille, lui ordonnait de se prostituer à tout passant, avec la demande pour salaire, du récit du plus méchant tour qu’il avait commis pendant sa vie. Le survivant des deux frères, sur le sein de la princesse, lui confessait son vol et l’assassinat de son frère, mais au moment, où elle donnait le signal pour l’arrêter, et le prenait par le