Page:Goncourt - Journal, t8, 1895.djvu/137

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sion des vêtements au corps, obtenue comme au moyen d’épingles, était faite absolument par l’art du drapement, et cet art de fermeture sans épingles, sans boutons, sans nœuds de cordon s’étend jusqu’aux pantalons des hommes, ces pantalons simplement drapés, que le prince Louis retrouvait encore ces temps-ci au Japon.

Un moment il est question de la personnalité du talent, et de la répulsion que cette personnalité rencontre chez les imbéciles. À ce propos Daudet raconte ceci : Belot lui parlait d’un certain dîner Dentu, dont faisaient partie, Boisgobey, Élie Berthet, etc., lui disant qu’il entendrait là des choses qui pourraient lui servir, et le poussait vivement à en faire partie. À quelque temps de là, rencontrant Belot, et le souvenir du dîner Dentu se réveillant chez lui, Belot à sa demande s’il en était, lui répondait : « Tu as été retoqué, on t’a trouvé un talent trop personnel ! »

Mardi 28 janvier. — Aujourd’hui, Burty vient pour ce déjeuner qu’il m’a demandé, et il arrive de bonne heure, comme à un rendez-vous désiré, et depuis longtemps attendu. Il va mieux, merveilleusement mieux, mais au fond, il a une pauvre figure ruinée, avec dessus des rougeurs et des pâleurs d’un sang bien appauvri. À ma demande, s’il travaille, il hésite d’abord, puis me dit que oui, qu’il travaille au lit,