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posant la domesticité du grand seigneur, par « chacun an » la somme de quatre mille dix livres.

Maintenant quelle était la dépense, par jour, de ces trente-six personnes : écoutons Audiger.

Dans les maisons bien réglées, et afin que chacun soit content, on donne une livre et demie de viande de boucherie, y compris les bouillons, les jus, coulis et entrées de grosses viandes pour la table du Seigneur ; ce qui, par jour, pour les personnes ci-dessus, fait la quantité de cinquante livres de viande, lesquelles, à raison de cinq sous la livre, donnent la somme de
14 l. 10 s.

Les jours maigres, les légumes et les poissons revenaient au même prix que la viande, les jours gras.

On donne aussi par jour à chaque personne trois sous de pain, ou une livre et demie : ce qui fait, y compris le pain pour les potages
5 l. 8 s.
Pour le vin, les officiers et le cocher ont trois chopines par jour, et les autres domestiques une pinte, et quand le vin se paye en argent, les premiers ont cinq sous, les autres quatre : ce qui fait
7 l. 9 s.
Pour le bois et charbon pour la cuisine et l’office
3 l.
Pour le sel, le poivre, le clou de girofle, la cannelle et autres
épiceries
20 s.
Pour les herbes, légumes, salades, huile et vinaigre et verjus.
20 s.

Pour la chandelle, tant pour la cuisine, office, antichambre, écurie, vingt-huit sous : qui font quatre