Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

noir glacé de la laque ; — un bas-relief composé d’un bâton de commandement, en jade, posé sur un pied de bois de fer, admirablement sculpté ; — une plaque de porcelaine ayant dû servir à la décoration d’un lit d’un grand personnage, une plaque de porcelaine de la famille verte, où les peintures de la porcelaine arrivent à la profondeur intense des colorations d’émaux, enchâssés dans le cuivre ; — une grande sébile en bois (destinée à contenir des gâteaux secs), où un quartier de lune, fait d’une plaque d’argent, brille au milieu des aiguilles du noir branchage verticillé d’un sapin.

La cheminée porte, entre deux flambeaux d’émail de Saxe, une petite pendule du XVIIIe siècle, et se trouve surmontée d’une glace dans un cadre en bois doré du plus riche contournement, terminé par un cœur flamboyant, traversé de deux flèches enguirlandées de fleurettes.

Le fond de la pièce, en regard de la baie ouvrant sur l’autre chambre, est comme une chapelle à la mémoire de l’ami Gavarni, renfermant une réunion de ses plus beaux dessins. Là, est son Vireloque, exécuté avec ce procédé d’un fusain fixé, lavé à grandes eaux colorées, et largement relevé de gouache : procédé donnant à une aquarelle, la solidité d’une peinture à l’huile.

Ce dessin capital a, comme pendant : My Husband, une composition de deux débardeurs, enlevée avec le même procédé, et au moins avec la même vigueur.

À côté de ces deux aquarelles, puissamment