besoin de se promener au dehors, avec des yeux qui ne voient pas, et sur des jambes, qui ne savent où aller.
Une queue interminable, et une entrée si mal organisée, qu’au bout de quarante minutes sur l’escalier, Scholl perd courage et abandonne le banquet. Enfin, en dépit d’un garçon qui se refuse à me laisser entrer, j’ai pu me faufiler dans le salon du haut, tandis que Daudet est allé s’asseoir en bas, à la salle du banquet.
De chaudes, de nerveuses poignées de main m’accueillent, et l’une de ces mains est la main de Lafontaine, me tendant un petit bouquet de violettes, entouré d’une carte de sa femme, sur laquelle est écrit : Henriette Maréchal, le rôle joué en 1865.
L’on descend pour dîner, et descendant l’un des derniers, du haut de l’escalier tournant, je suis frappé du bel et grandiose aspect de cette salle à manger, ayant la hauteur de deux étages, avec son éclairage a giorno, avec l’heureuse disposition de ses tables de trois cent dix couverts, et dans le bruissement d’aimable et joyeuse humeur des convives, s’installant.
J’ai Daudet à ma gauche et le ministre à ma droite, le ministre encore grippé, qui me dit gentiment avoir refusé de dîner la veille, chez le Président de la République, voulant se réserver pour mon banquet.
Le dîner est au dessert, Frantz Jourdain se lève, et lit des dépêches de la Belgique, de la Hollande, des