Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/330

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dépêches des goncourtistes Cameroni et Vittorio Pica d’Italie, des dépêches d’Allemagne, parmi lesquelles se trouvent ces deux lignes de Georges Brandès :

« Tous les écrivains scandinaves seront avec moi, aujourd’hui, quand je crie : Gloire au maître initiateur ! »

Au milieu de ces dépêches, l’hommage d’un fleuriste de Harlem, me demandant à baptiser de mon nom, une jacinthe nouvelle.

Et encore, des lettres et des dépêches d’amis littéraires de la France, qui n’ont pu assister au banquet : des lettres et des dépêches de Sully Prudhomme, de Claretie, de Philippe Gille, de Déroulède, de Margueritte, de Henri Lavedan, de Theuriet, de Larroumet, de Marcel Prévost, de Laurent Tailhade, de Curel, de Puvis de Chavannes, d’Alfred Stevens, de Helleu, d’Alfred Bruneau, de Gallé de Nancy, de Colombey, de Mévisto.

Alors le ministre prend la parole, et prononce un discours, comme jamais il n’en a été prononcé par un ministre décorant un homme de lettres, se défendant d’être là, comme ministre, et me demandant presque humblement de la part du gouvernement, la faveur de me laisser décorer.

Et ici, en laissant ma personne de côté, il est bon de constater que jusqu’ici, les hommes du gouvernement ont donné de très haut, la croix aux hommes de lettres et aux artistes, et que c’est la première fois, qu’ils ont l’air de s’honorer de la croix donnée par eux, à l’un de nous. Du reste impossible de mettre plus de louange délicate, et d’amitié respec-