main, un panier mis devant moi, pendant le repas, et que, dans mon émotion, je n’avais pas regardé attentivement, ayant pris seulement connaissance du billet de Mme Mirbeau, qui me l’avait envoyé. À la maison quand j’y mets les doigts et les yeux, je m’aperçois que c’est un tas de petits bouquets, destinés à fleurir les boutonnières des membres du comité… Est-ce bête… est-ce bête !
Samedi 2 mars. — Éreinté de mon ovation d’hier, je m’étais recouché dans la journée, quand Frantz Jourdain est venu m’apporter le dessin monumental de Willette, pour le menu du banquet d’hier, et qui a eu un si grand succès. Le pauvre garçon me détaille tous les ennuis qu’il a eus pour le classement des gens, et me conte les exigences de celui-ci, de celui-là.
Dimanche 3 mars. — C’est ce soir, l’aimable fête, que les Charpentier ont la gentillesse de donner, en mon honneur.
Après dîner, sur ce divan, à gauche de la cheminée du cabinet de travail, qui peut être appelé le coin Zola, de Daudet, de Goncourt, on cause de l’éloquence d’hier, des discours de Poincaré, de Clemenceau.